Migration, migration, migration. En Europe comme en Amérique, c’est un sujet dont les responsables politiques semblent parler sans relâche.
Les migrants font souvent office de boucs émissaires pour expliquer toutes sortes de problèmes et de dangers auxquels nos sociétés sont confrontées.
Le climat hostile à l’égard des migrants, des demandeurs d’asile et des réfugiés en Europe domine l’actualité, reléguant au second plan les récits inspirants de communautés accueillantes et des nouveaux arrivants courageux et travailleurs.
Il est très rare que le débat ne s’attarde sur ces nouveaux arrivants et leur histoire. En temps de guerres et de crises mondiales, désigner des boucs émissaires est, au mieux, un signe de paresse et d’ignorance, au pire, une attitude extrêmement dangereuse et qui peut mener à la violence. L’immigration présente évidemment des défis, mais de nombreux exemples montrent comment ces derniers peuvent être relevés de manière efficace.
S’intéresser aux personnes qui entreprennent ces dangereux périples nous offre une meilleure perspective. Judith Sunderland, chercheuse pour HRW, a récemment pris part aux opérations du Geo Barents, un navire de sauvetage piloté par Médecins Sans Frontières en mer Méditerranée. Elle partage son témoignage dans un nouvel essai publié par HRW. « Il y avait beaucoup d’humanité sur ce navire au milieu de la mer. Chaque personne avec son propre caractère et ses histoires, unies par les circonstances souvent terrifiantes de ces voyages mais également par un engagement tenace envers la vie. »
Personne ne devrait avoir à risquer la mort en mer ou subir des conditions de détention épouvantables dans des pays comme la Libye. L'UE doit profondément repenser sa politique migratoire afin de créer des voies de migration sûres et légales et cesser toute coopération avec les forces de l’ordre des pays qui violent les droits humains.
Sauver des vies en mer et veiller à ce que les personnes soient emmenées en lieu sûr doit être une priorité absolue. L'UE devrait agir #AvecHumanité.
Car si on leur en donne la possibilité, la majorité des personnes qui arrivent contribuent positivement à leur avenir, à celui de leur famille et à celui de leur nouvelle communauté.